Plans numériques
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"Aujourd'hui, l'inclusion numérique et l'inclusion sociale sont deux ambitions sociétales qui se jouent en parallèle. L'ère numérique est désormais à l'épreuve de nos pratiques quotidiennes et touche chacun d'entre nous. Si l'on peut mesurer l'ampleur du phénomène, il faut cependant accepter l'idée que l'on ignore le fonctionnement et l'appropriation réelle de ces technologies par de large pans de la population dont les personnes handicapées et les personnes à faible niveau de littératie. Ce constat alimente des débats et délimite une zone d'ombre sur les mythes et les réalités du clivage social dans l'appropriation des TIC. La formidable spirale de l'information et de la technologie de l'ère numérique qui devait permettre, par bienfaits collatéraux, l'inclusion sociale tant annoncée et vantée, laisse encore bon nombre de personnes vulnérables dans l'exclusion. | "Aujourd'hui, l'inclusion numérique et l'inclusion sociale sont deux ambitions sociétales qui se jouent en parallèle. L'ère numérique est désormais à l'épreuve de nos pratiques quotidiennes et touche chacun d'entre nous. Si l'on peut mesurer l'ampleur du phénomène, il faut cependant accepter l'idée que l'on ignore le fonctionnement et l'appropriation réelle de ces technologies par de large pans de la population dont les personnes handicapées et les personnes à faible niveau de littératie. Ce constat alimente des débats et délimite une zone d'ombre sur les mythes et les réalités du clivage social dans l'appropriation des TIC. La formidable spirale de l'information et de la technologie de l'ère numérique qui devait permettre, par bienfaits collatéraux, l'inclusion sociale tant annoncée et vantée, laisse encore bon nombre de personnes vulnérables dans l'exclusion. | ||
- | Le travail de recherche de Communautique met l'accent sur des aspects sous-exploités des travaux effectués sur la «fracture numérique» et insiste particulièrement sur l'obligation de se dégager d'un héritage culturel propice au technocentrisme. De cette manière, les travaux | + | Le travail de recherche de Communautique met l'accent sur des aspects sous-exploités des travaux effectués sur la «fracture numérique» et insiste particulièrement sur l'obligation de se dégager d'un héritage culturel propice au technocentrisme. De cette manière, les travaux permettent de faire émerger la nécessité de construire une approche humaine et sociétale capable de rapporter ces diversités «positives» en choisissant d'éviter de s'enfermer dans le paradigme des «difficultés» et des «obstacles». Il s'agit, en effet, d'envisager l'inclusion numérique «telle qu'expérimentée»."(1) |
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Manifeste pour une plan numérique québécois : [http://www.communautique.qc.ca/reflexion-et-enjeux/internet-citoyen/manifeste-plan-numerique.html] | Manifeste pour une plan numérique québécois : [http://www.communautique.qc.ca/reflexion-et-enjeux/internet-citoyen/manifeste-plan-numerique.html] | ||
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==Fédéral== | ==Fédéral== | ||
[http://internetpourtous.ca Internet pour tous] | [http://internetpourtous.ca Internet pour tous] | ||
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+ | Communiqué de presse de TéléCommunautés Canada : | ||
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+ | Lancement canadien de la campagne « Internet pour tous » [http://www.communautique.qc.ca/nouvelles/communique/archives/internet-pour-tous.html] |
Version actuelle en date du 22 novembre 2012 à 03:06
Sommaire |
Résumé
Différentes initiatives de plans numériques au niveau municipal, provincial et fédéral.
Municipal
L'administration municipale de Montréal doit se doter d'un véritable plan numérique stratégique [1]
Provincial
Vers un plan numérique pour le Québec
La révolution socio-technique en cours est celle d'une population qui s'approprie les outils technologiques pour les mettre au service du bien commun, d'une culture de partage et d'une plus grande participation à la vie démocratique.
Il nous apparaît dans ce contexte essentiel de reconnaître les citoyens comme devant être au coeur de l'innovation. Les lieux d’accès Internet communautaire, situés dans des écoles, les bibliothèques, les centres communautaires sont gérés par des partenariats entre les gouvernements et des organismes à but non lucratif. Ils constituent une amorce de laboratoire vivant d’innovation ouverte, à l’instar de l’effervescence de ces laboratoires (open living labs et tiers lieux) partout dans le monde et plus particulièrement ceux entourant une utilisation novatrice des technologies (Citilab de Barcelone, réseau des Fab labs, Citizenlab et CSI de Toronto, Futurelab de Bristol, Cantine numérique).
Ces lieux d'accès à Internet sont des espaces d’émergence, d’incubation, d’intermédiation et de recherche. Ils constituent des carrefours d’expertises en processus d’innovation favorisant que les usagers soient des parties prenantes. Un concept qui favorise la création de nouvelles technologies et de nouveaux usages citoyens. Ils rejoignent un collectif d’acteurs du numérique (professionnels, praticiens, amateurs, entrepreneurs issus des milieux du communautaire, de l’entreprise, de l’université, de la culture).
Ils offrent un espace physique, un tiers lieu, implanté dans une communauté qui est à la fois lieu de référence de la culture de l’innovation sociale par la technologie, de rencontre des différents acteurs avec des communautés d’usagers, de partenariat public/privé/citoyen, de travail collaboratif, incubateur d’innovation ouverte, de recherche/veille/éducation/formation et autoformation permanente.
Ils constituent dans la nouvelle économie numérique, des lieux de référence de la culture ouverte et de l'entrepreneurship collectif, non seulement pour les acteurs professionnels, experts, usagers des TIC de première ligne, idéateurs, concepteurs, producteurs, formateurs. mais aussi pour les résidents du quartier, de la ville, du village, les milieux communautaires et bénévoles, les pouvoirs publics, le public en général.
Les concepts d’« innovation portée par l’usager » font maintenant partie du paradigme de l'innovation externalisée d'abord dans les universités, maintenant dans des bassins créatifs avec les usagers. Ces processus peuvent permettre de gérer les projets informatiques publics en mode collaboratif en s'assurant que l'usager est partie prenante à toutes les étapes et que l'on prenne réellement en compte ses besoins.
Aussi, dans le domaine des techniques et de l'innovation, le mouvement du logiciel libre est l'un de ceux qui ont fait resurgir la question des biens communs dans la société. Il est rejoint sur ce terrain par tous ceux qui défendent l'innovation ouverte et plus généralement, le renouvellement des formes de partage de la propriété intellectuelle (licence globale, licences de plein droit - licence of right, Eco-Patent Commons, patent pools). Enfin, on peut prendre en exemple la gouvernance de l'internet et la défense de sa neutralité, comme illustration de la construction d'un bien commun à l'échelle du monde.
Afin d'assurer la prospérité fondée sur la création de valeur par le partage, il importe que tous les citoyens et citoyennes, autant en région rurale et éloignée que dans les régions urbaines aient accès à Internet haute vitesse de qualité, que peu importe leur âge, leurs capacités ou leur statut socio-économique, ils aient accès à la possibilité de contribuer à l’ère numérique, qu'aucune forme de discrimination ne devrait affecter les communications en ligne, qu'Internet doit continuer à favoriser la création d’emplois, à stimuler l’innovation et la croissance économique par les communautés.
La citoyenneté numérique
La définition de la citoyenneté numérique : « L’éducation et la formation doivent permettre aux individus et aux collectivités d’utiliser de manière autonome et critique les TIC pour répondre à leurs besoins, aspirations et créativité. Tous les éducateurs doivent garantir la formation aux usages des TIC dès le plus jeune âge, ce que d’aucuns identifient comme étant la citoyenneté numérique. » La citoyenneté numérique n'égale pas usages des TIC. Citoyenneté n'égale pas consommation ou utilisation d'outils, aussi critique soit-elle. La citoyenneté est contribution et participation à la vie de la cité.
Or, en société numérisée, cela implique de développer les capacités des individus et groupes à participer aux décisions (ainsi qu'à leur mise en oeuvre) sur les questions informationnelles, infrastructurelles et logicielles qui informent (dans le sens premier de « donner une forme à ») la vie des collectivités et l'environnement des niveaux le plus local au plus mondial.
Il faut prendre en compte que la société québécoise n'est pas homogène. Seulement sur le plan linguistique, il y a pas que des francophones, il y a aussi des anglophones, des allophones et des parlant autochtones à travers tous les acteurs du réseau éducatifs. Seulement sur le plan linguistique encore, un des défis du système d'éducation est précisément le renforcement du français comme langue commune de communication entre citoyens conjugué à la nécessité des renforcements des langues maternelles et secondes. Or, s'il y a un domaine où la communication numérique peut aider, c'est bien ici. Alors que le numérique n'avance qu'à travers une intégration et des communications croissantes, la question de l'école (non de l'éducation) doit se traiter comme réalité intégrée au monde qui l'entoure.
La formation tout au long de la vie
Les défis du XXIe siècle exigent une formation permanente tout azimut ainsi qu'une alphabétisation et un rattrapage académique massif. Notamment, parce que quelque 70% des nouveaux emplois exigent des études supérieures et que beaucoup des emplois qui se créeront sont pour des types de travail totalement inédits. Il est primordial de référer au fait que la moitié de la population québécoise adulte est à faible littératie.
L'éducation et la formation tant aux niveaux primaire et secondaire, des commissions scolaires, aux niveaux collégial et universitaire, la formation permanente, l'éducation aux adultes, la formation en entreprise, les organismes autonomes d'éducation, la culture populaire, les communautés apprenantes, l'alphabétisation, l'intégration des immigrants sont autant de lieux à investir pour connecter les besoins des enseignants, des formateurs, des intervenants et animateurs aux besoins et défis sociétaux.
La compréhension de l'information, sa nature, sa production, son maniement, son utilisation doivent permettre de développer des « compétences informationelles » tout autant que l'appropriation des outils.
La société québécoise n'est pas homogène, les écoles, les classes et les lieux d'apprentissage non plus. Actuellement, les besoins en professionnels de soutien (orthopédagogues, psychologues, travailleuses sociales) semblent exploser pour répondre aux besoins individuels ou locaux. Ici aussi, la communication numérique pourrait aider les titulaires d'abord, et les professionnels de soutien ensuite, à répondre aux besoins.
Inclusion numérique
"Aujourd'hui, l'inclusion numérique et l'inclusion sociale sont deux ambitions sociétales qui se jouent en parallèle. L'ère numérique est désormais à l'épreuve de nos pratiques quotidiennes et touche chacun d'entre nous. Si l'on peut mesurer l'ampleur du phénomène, il faut cependant accepter l'idée que l'on ignore le fonctionnement et l'appropriation réelle de ces technologies par de large pans de la population dont les personnes handicapées et les personnes à faible niveau de littératie. Ce constat alimente des débats et délimite une zone d'ombre sur les mythes et les réalités du clivage social dans l'appropriation des TIC. La formidable spirale de l'information et de la technologie de l'ère numérique qui devait permettre, par bienfaits collatéraux, l'inclusion sociale tant annoncée et vantée, laisse encore bon nombre de personnes vulnérables dans l'exclusion.
Le travail de recherche de Communautique met l'accent sur des aspects sous-exploités des travaux effectués sur la «fracture numérique» et insiste particulièrement sur l'obligation de se dégager d'un héritage culturel propice au technocentrisme. De cette manière, les travaux permettent de faire émerger la nécessité de construire une approche humaine et sociétale capable de rapporter ces diversités «positives» en choisissant d'éviter de s'enfermer dans le paradigme des «difficultés» et des «obstacles». Il s'agit, en effet, d'envisager l'inclusion numérique «telle qu'expérimentée»."(1)
Références
Manifeste pour une plan numérique québécois : [2]
Rapport synthèse sur les consultations de Communautique sur le projet gouvernemental de gouvernement et de démocratie en ligne: [3]
(1) L’inclusion numérique telle qu’expérimentée par les citoyens handicapés au Québec (INTECH Québec): [4]
L'inclusion numérique telle qu'expérimentée par les groupes d'adultes à faible littératie au Québec - INTEGRA-Littératie Québec : [5]
Plateforme québécoise de l'internet citoyen [6]
Comité d'étude sur la démocratie en ligne : [7]
Fédéral
Communiqué de presse de TéléCommunautés Canada :
Lancement canadien de la campagne « Internet pour tous » [8]